2026 : deadline pour rouler à l’électrique

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À partir de 2026, la déduction fiscale des véhicules de société ne pourra s’effectuer que sur les véhicules électriques. Bien que la décision ne soit pas encore actée, les entreprises doivent dès à présent réfléchir à des solutions pour transformer leur parc automobile. Bien qu’elle semble rapide et difficile à mettre en place, cette transition présente de nombreux avantages. Tant sur le plan économique que sur le plan écologique, le passage au tout électrique procure de véritables effets positifs à long terme.

 

Le prix des véhicules électriques

Les véhicules électriques ont longtemps gardé une réputation de modèles onéreux. Pour autant, l’écart de prix avec les véhicules thermiques se réduit de plus en plus. C’est ainsi que 27% des ventes de véhicules de société concernaient des modèles électriques. La location d’un véhicule électrique affiche un coût mensuel tout à fait comparable à celui de son équivalent thermique. Le coût mensuel de la location d’un X3 est en moyenne de 913 €, contre 917 € pour sa version électrique, l’IX3. Même pour un achat définitif, la différence de prix est loin d’être aussi marquée qu’auparavant. À titre d’exemple, l’I.D3 de Volkswagen a un prix de départ de 31 885 €, tandis que son équivalent thermique, la Golf 2.0 TDI, est à 28 700€. Cette différence de prix se compense d’autant plus grâce aux avantages fiscaux et la réduction des coûts d’usage. Les frais d’électricité et d’entretien sont en effet plus élevés sur un véhicule thermique.

 

Les dépenses liées à l’utilisation d’un véhicule électrique

Que ce soit en matière de fiscalité, d’entretien ou de recharge, le véhicule électrique dispose de tarifs bien plus avantageux qu’un véhicule essence ou diesel. Pour commencer, la déductibilité fiscale à 100% du montant du véhicule diminue grandement le montant global. Qui plus est, les dépenses régulières liées au fonctionnement du véhicule sont, elles aussi, grandement réduites. Pour comparer les frais de recharge, partons d’un véhicule diesel qui consomme 6 L/100 km. Sur la base d’un prix d’1,4 € au litre, un trajet de 100 km coûte 8,4 €. Pour un véhicule électrique à 20kWh/100 km, un rechargement à 0,25 €/kWh amène à un prix total de 5 €/100 km. Ce prix peut être encore plus bas si le rechargement se fait directement sur le lieu de travail. L’absence d’entretien du moteur permet, là aussi, de réaliser de belles économies.

 

La recharge

Un véhicule de société électrique peut se recharger dans 3 endroits différents : au domicile, sur le lieu de travail et aux bornes publiques. D’après une analyse des usages, 70% des recharges se font directement au domicile, 20% au travail et 10% dans les bornes publiques. Ce faible nombre de recharges dans les lieux publics s’explique avant tout par le faible nombre de bornes sur le territoire belge à l’heure actuelle. Amsterdam contient à elle seule plus de bornes de recharge que toute la Belgique. Ce constat devrait cependant rapidement changer. Près de 40000 bornes devraient être installées sur tout le pays d’ici à 2025, y compris dans des espaces non publics comme les supermarchés ou les parkings. Le territoire devrait ainsi être suffisamment équipé pour une consommation générale de la population. À partir de 2026, les 50 000 bornes prévues sur l’espace public, couplées aux bornes à domicile et dans les entreprises, devraient déjà être amplement suffisantes pour couvrir les besoins de toute la population.

 

La borne à domicile

L’installation d’une borne électrique au domicile du salarié, quant à elle, ne constitue pas une obligation légale pour l’employeur. Cette opération coûte près de 2000 €, en incluant l’installation et la certification. Ces bornes intelligentes calculent le montant de kWh à fournir en fonction de la consommation du foyer, afin d’éviter les coupures de courant liées à une surconsommation. Compatibles avec l’énergie solaire, ces bornes peuvent aussi être reliées à des panneaux photovoltaïques. Enfin, les bornes intelligentes prennent en compte le cycle des heures creuses et pleines, permettant de bénéficier du dynamisme des prix et des réductions de tarif à certaines heures de la journée.

Dans le cas des copropriétés, la mise en place d’une borne derrière une place de parking doit nécessiter l’accord d’au moins deux tiers des copropriétaires par un vote en assemblée générale. Depuis le 11 mars 2021, tous les nouveaux permis d’urbanisme en région flamande, y compris les lourds travaux de rénovation, doivent comporter un espace dédié aux bornes de recharge.

 

La carte de recharge

Afin de remplacer la carte de carburant, la carte de recharge permet d’accéder à l’ensemble des bornes disponibles sur l’espace public dans toute l’Europe. Elle donne aussi des informations à l’employeur sur les endroits où le véhicule a été rechargée. À la fin de chaque mois, l’employeur reçoit un décompte de toutes les recharges effectuées sur son parc automobile. Selon les modalités prévues, l’employeur peut payer directement son partenaire, ou bien rembourser les employés, qui auront fait une avance en paiement eux-mêmes l’électricité. Dans la première situation, la facture de recharge est fiscalement déductible, sans effectuer de démarches supplémentaires. Dans la deuxième situation, il est nécessaire que l’employé distingue ses déplacements en 3 catégories : les déplacements du lieu de travail au domicile, les déplacements personnels et les déplacements professionnels. Un décompte précis doit pouvoir servir de preuve afin de déduire fiscalement les dépenses professionnelles.

 

Les longs trajets

Souvent remise en cause, l’autonomie des véhicules électriques est là aussi de plus en plus intéressante. L’amélioration des performances des modèles récents permet d’effectuer de longs trajets avec un minimum de préparation. Aujourd’hui, les véhicules avec le plus d’autonomie peuvent effectuer près de 500 km avec une seule charge. À cela se rajoute la présence de bornes sur tout le territoire européen. Plus de 200 000 bornes ont été installées, ce qui permet de recharger son véhicule sans encombre en préparant son itinéraire. Partir en vacances à l’étranger avec un véhicule électrique est donc tout à fait envisageable.